Le parti de composition du plan de masse et volumétrique de notre projet de Concours exprime la synthèse des enjeux urbains et fonctionnels, conditionnée par les contraintes d’emprise et réglementaires fortes du terrain alloué à l’opération.
Le projet bénéficie d’un effet de site privilégié en angle de rues, offrant une mise en valeur depuis les futures rues du Canal d’Amenée et de l’Université, support de l’armature paysagère de la trame verte de la Z.A.C.
Cette distanciation inscrit le bâtiment en rapport d’échelle favorable à la mise en perspective de ses volumes élevés à R+4. Cet impact visuel constitue le niveau de représentation de l’établissement et imprime sa signature formelle.
Notre projet, caractérisé par sa forme compacte, s’inscrit comme une composante importante de la nouvelle Z.A.C Nice Méridia en devenir ; l’écriture architecturale, rigoureuse de volumes simples et épurés, est ici équilibrée par le rythme des pleins/vides, la richesse et la texture de la façade, la finesse dans le traitement des détails, la porosité du bâti aux espaces verts.
Au regard de son contexte urbain proche, il est situé en exact vis-à-vis avec le futur bâtiment I.M.R.E.D.D, avec lequel il compose une séquence urbaine cohérente.
Le niveau rez-de-chaussée, entretenant un rapport de proximité à l’échelle de l’individu, est traité pour partie en socle verrier filant formant une assise au bâtiment, accompagnant avec lisibilité les flux piétons jusqu’au hall d’accueil de l’établissement. Il s’inscrit ainsi en respect du schéma directeur de la Z.A.C.
La composition volumétrique de la construction, le traitement végétalisé des jardins suspendus accompagnent la coulée verte de la future avenue de l’Université, inscrivant la dimension urbaine paysagère du bâtiment dont la composition discontinue des volumes caractérise l’effet visuel du « skyline ».
Le nouveau bâtiment INФNI constitue ainsi un assemblage compact et harmonieux caractérisé par l’équilibre de ses proportions et l’expression de son écriture architecturale.
Il s’affirme ainsi comme projet signifiant d’une recherche d’excellence, caractérisé par des lieux ouverts, fermés, transitoires, sensibles, rassembleurs et spécifiques, en phase avec la vocation innovante et attractive de l’éco-quartier Nice Méridia.
Côté Est et Ouest notamment, les façades sont particulièrement mises en valeur par les dégagements visuels dont elles bénéficient depuis les voies publiques. L’écriture architecturale sobre et unitaire s’exprime par des panneaux verticaux microperforés, enveloppant l’ensemble de la construction dans une façade épaisse, dont les variations d’ensoleillement sculpteront en profondeur les vibrations lumineuses des jeux de lumières et d’ombres portées.
Pour autant, ce dispositif est subtilement adapté en terme d’orientation des éléments, de densité de perforation, pour répondre aux différentes orientations des façades, aux ensoleillements verticaux et rasants.
Ce procédé permet également de dimensionner les parois vitrées disposées derrière ces éléments selon leur exposition climatique et les objectifs thermiques demandés, sans porter préjudice à l’écriture architecturale.
Le projet présente une dimension paysagère affirmée :
Les toitures des niveaux R+5 ; R+4 ; R+3 sont dépourvues de toutes installations techniques émergentes.
Cette « 5e façade » est conçue comme composition spatiale et architecturale de jardins / terrasses organisés sur les trois niveaux supérieurs du bâtiment. Elle constitue une continuité paysagère de la trame verte de l’espace urbain, et participe à la qualité de valeur d’usage des locaux et des circulations dans le bâtiment.
